TERRORISM

How do we deal with terrorism?

Deadly Moscow Attack Shatters Putin’s Security Promise to Russians; news analysis

By Anton Troianovski, 25 March 2024, International New York Times

The tragedy outside Moscow is a blow to a leader riding an aura of confidence only days after a stage-managed election victory.

Less than a week ago, President Vladimir V. Putin of Russia claimed a fifth term with his highest-ever share of the vote, using a stage-managed election to show the nation and the world that he was firmly in control. Just days later came a searing counterpoint: His vaunted security apparatus failed to prevent Russia’s deadliest terrorist attack in 20 years.

The assault on Friday, which killed at least 133 people at a concert hall in suburban Moscow, was a blow to Mr. Putin’s aura as a leader for whom national security is paramount. That is especially true after two years of a war in Ukraine that he describes as key to Russia’s survival — and which he cast as his top priority after the election last Sunday.

“The election demonstrated a seemingly confident victory,” Aleksandr Kynev, a Russian political scientist, said in a phone interview from Moscow. “And suddenly, against the backdrop of a confident victory, there’s this demonstrative humiliation.”

Mr. Putin seemed blindsided by the assault. It took him more than 19 hours to address the nation about the attack, the deadliest in Russia since the 2004 school siege in Beslan, in the country’s south, which claimed 334 lives. When he did, the Russian leader said nothing about the mounting evidence that a branch of the Islamic State committed the attack. Instead, Mr. Putin hinted that Ukraine was behind the tragedy and said the assailants had acted “just like the Nazis,” who “once carried out massacres in the occupied territories” — evoking his frequent, false description of present-day Ukraine as being run by neo-Nazis.

“Our common duty now — our comrades at the front, all citizens of the country — is to be together in one formation,” Mr. Putin said at the end of a five-minute speech, trying to conflate the fight against terrorism with his invasion of Ukraine. The question is how much of the Russian public will buy into his argument. They might ask whether Mr. Putin, with the invasion and his conflict with the West, truly has the country’s security interests at heart — or whether he is woefully forsaking them, as many of his opponents say he is.

The fact that Mr. Putin apparently ignored a warning from the United States about a potential terrorist attack is likely to deepen the skepticism. Instead of acting on the warnings and tightening security, he dismissed them as “provocative statements.” “All this resembles outright blackmail and an intention to intimidate and destabilize our society,” Mr. Putin said on Tuesday in a speech to the F.S.B., Russia’s domestic intelligence agency, referring to the Western warnings. After the attack on Friday, some of his exiled critics have cited his response as evidence of the president’s detachment from Russia’s true security concerns.

Even as the Islamic State repeatedly claimed responsibility for the attack and Ukraine denied any involvement, the Kremlin’s messengers pushed into overdrive to try to persuade the Russian public that this was merely a ruse.

U.S. officials have said there is no evidence of Ukrainian involvement in the concert hall attack, and Ukrainian officials ridiculed the Russian accusations. Andriy Yusov, a representative of Ukraine’s military intelligence agency, said Mr. Putin’s claim that the attackers had fled toward Ukraine and intended to cross into it, with the help of the Ukrainian authorities, made no sense.


Pourquoi le groupe État islamique a ciblé la capitale russe

Aujourd'hui en France, dimanche 24 mars 2024 

La mouvance terroriste est parvenue à frapper le coeur de Moscou. Un coup dur porté à la Russie, dans la ligne de mire de Daech depuis des années.

Le groupe État islamique (EI) a revendiqué dès vendredi soir l'attentat dans une salle de concerts de la banlieue de Moscou. Au moins 133 personnes sont mortes et des centaines ont été blessées, selon un bilan qui ne cesse d'évoluer.

Ce samedi, l'organisation terroriste a déclaré que quatre de ses combattants, « armés de mitrailleuses, d'un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires », ont mené l'attaque, dans un message sur l'un de ses comptes Telegram, avant de diffuser une photo de plusieurs hommes (dont l'identité n'a pas été confirmée). Cette attaque s'inscrivait « dans le contexte [...] de la guerre faisant rage » entre le groupe et « les pays combattant l'islam », a justifié le groupe.

Par le passé, la Russie a été la cible de nombreuses attaques commises par des groupes islamistes, et est parvenue à déjouer plusieurs attentats. « La Russie vit là son Bataclan (en référence aux attentats de Paris et de Saint-Denis le 13 novembre 2015), le choix de la cible est déterminé, car il vise la société civile et l'État », analyse Amélie Chelly, chercheuse à l'université Sorbonne-Nouvelle et autrice du livre « le Coran de sang » (Éditions du Cerf, 2024).

Si l'ampleur de l'attaque est exceptionnelle par le nombre de victimes, la menace terroriste n'a jamais cessé. « Il y a une accumulation de rancoeurs contre la Russie, dont certaines anciennes », confirme Myriam Benraad, professeure en relations internationales à l'université Schiller à Paris, qui rappelle que le ramadan, commencé le 10 mars, est une période d'appel au djihad. « La Russie est une cible parmi d'autres de l'EI depuis 2015 », confirme Isabelle Facon, spécialiste de la Russie et directrice adjointe de la Fondation pour la recherche stratégique. Moscou payerait là son soutien à Bachar al-Assad en Syrie, ennemi de Daech, mais aussi sa présence au Sahel avec l'appui des troupes Wagner.

À ce stade, plusieurs hypothèses circulent. Ce samedi, la Russie a annoncé avoir arrêté onze suspects « étrangers », dont certains seraient originaires du Tadjikistan. « S'il faut rester prudent à ce stade, ils semblent venir d'un même espace géographique et militent pour une cause commune », estime Myriam Benraad.

Le groupe État islamique a en effet su recruter des candidats au djihad en Asie centrale, sur les cendres des guerres en Tchétchénie dans les années 1990. « Un flambeau de génération en génération s'est transmis à des jeunes du Caucase du Nord, ou issus de républiques d'Asie centrale qui font allégeance à l'EI », ajoute l'autrice de « L'État islamique est-il défait ? » (CNRS Éditions, 2023). Depuis, l'État russe est vu comme celui qui « a fait oeuvre de répression contre les musulmans », selon Isabelle Facon.

Autre hypothèse : la branche afghane du groupe État islamique au Khorasan (EI-K) région du nord de l'Iran, voisine de l'Afghanistan. « L'intervention soviétique en Afghanistan en 1979 reste un moment fondateur dans la psyché collective du djihadisme et a vu la naissance d'Al-Qaïda, elle-même à l'origine d'EI », rappelle Myriam Benraad. « La Russie n'a jamais baissé la garde par rapport à la situation en Afghanistan et au risque d'une contagion de l'instabilité de ce pays vers l'Asie centrale. Pour Moscou, il existe une menace pire que les talibans, c'est le groupe État islamique dont il redoute une extension de l'action vers cette région voisine de la Russie », décrypte Isabelle Facon.

Affaibli par la chute du califat irako-syrien en 2019, le groupe terroriste n'a pas disparu. « Si on peut voir là un retour des attentats de masse en Occident, il y a un attentat tous les deux jours commis par Daech au Moyen-Orient », affirme Amélie Chelly, qui qualifie EI-K de « nouvel épicentre de Daech ».

Faut-il y voir un échec pour Vladimir Poutine, accaparé par le front ukrainien ? « La faille des renseignements russes, si elle est avérée, sera difficile à prouver, tempère Myriam Benraad. En tout cas, le but était de déstabiliser son pouvoir, et l'opinion lui demandera des comptes. » « La lutte contre le terrorisme est difficile, on l'a vu pour d'autres pays comme la France », confirme Isabelle Facon.

« Pour Poutine qui joue à l'homme fort, ce qui est potentiellement plus embêtant pour lui, c'est d'avoir balayé d'un revers de la main les avertissements des États-Unis d'une attaque (le gouvernement américain disposait d'informations sur un projet d'attentat terroriste à Moscou au début du mois de mars) », juge Isabelle Facon. « Le régime va mettre un point d'honneur à montrer qu'il saura châtier les coupables, reste à voir qui il désignera comme tels », résume la chercheuse.


TheBigPicture : Terrorism

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1. the war on terror: la guerre contre le terrorisme 2. a terrorist: un terroriste
3. a terrorist plot: un complot terroriste
4. to plot an attack: préparer un attentat

5. a conspiracy: un complot, une conspiration
6. a plotter: un comploteur
7. a terrorist attack: un attentat
8. a bomb attack, a bombing: un attentat à la bombe 

9. an attempted bomb attack: une tentative d'attentat 

10. a failed bomb attack: un attentat manqué

11. a spate of bombing: une vague d'attentats
12. to carry out a bomb attack on a building: faire exploser un bâtiment 13. to perpetrate a terrorist attack: perpétrer un attentat
14. the perpetrator of an attack: l'auteur d'un attentat
15. to blow up a building: plastiquer, faire sauter un bâtiment
16. the target of an attack: la cible d'un attentat
17. to target an embassy: viser, avoir pour cible une ambassade
18. a terrorist organization: une organisation terroriste
19. homegrown terrorism: le terrorisme "d'origine intérieure"
20. to claim responsability for an attack: revendiquer un attentat
21. to give in to a threat, to yield to a threat: céder à une menace
22. to carry out a threat: exécuter une menace
23. to terrorize: terroriser
24. to scare, to frighten people: faire peur aux gens
25. scare tactics: terrorisme psychologique
26. blackmail: chantage
27. to blackmail sby: faire chanter qqn
28. to blackmail sby into doing sth: forcer qqn à faire qqch par le chantage

29. to intimidate sby: intimider qqn
30. indiscriminate violence: la violence aveugle
31. to resort to violence: avoir recours à la violence
32. resorting to violence: le recours à la violence
33. to sow fear: semer la terreur
34. obsessive fear: semer la terreur
35. panic: la panique
36. to panic: paniquer
37. a suicide bomber: un kamikaze
38. to commit suicide, kill oneself: se suicider
39. to plant a bomb: poser une bombe

40. to detonate, to set off a bomb: faire exploser une bombe 

41. to go off, to explode: exploser
42. an explosive device: un engin explosif
43. an explosive: un explosif

44. plastic explosive: le plastique
45. an explosive mixture: un mélange explosif/détonnant
46. a time bomb: une bombe à retardement
47. a letter bomb: une lettre piégée
48. a booby trap: un objet piégé
49. a car bomb: une voiture piégée
50. to defuse a bomb: désarmorcer une bombe
51. couterterrorism: le contre-terrorisme
52. the battle, the fight against terrorism: la lutte antiterrorisme
53. to tackle terrorism: s'attaquer au terrorisme
54. to combat, to fight, to struggle: combattre, lutter contre le terrorisme 

55. to thwart a plot: faire échouer un complot
56. to foil a terrorist attack: déjouer, faire échouer un attentat
57. to dismantle a terrorist network: démanteler un réseau terroriste

58. to eradicate terrorism: éradiquer le terrorisme
59. intelligence: le renseignement
60. an intelligence agency: un service de renseignement
61. to extradite a suspect: extrader un suspect
62. a fanatic, a zealot: un fanatique
63. fanaticism: le fanatisme
64. a fundamentalist: un intégriste
65. fundamentalism: l'intégrisme
66. bigotry: le sectarisme
67. an extremist: un extrémiste
68. the Axil of Evil: l'axe du mal
69. to sponsor terrorism: soutenir le terrorisme
70. to harbour terrorists: héberger, abriter des terroristes
71. to foster violence: encourager la violence
72. hijacking: détournement d'avion
73. to hijack a plane: détourner un avion
74. a hijacker: un pirate de l'air
75. a casualty, a victim: une victime
76. three people were killed in the attack: l'attentat a fait trois victimes 

77. to be injured: être blessé
78. to be maimed: être mutilé

79. the death toll: le nombre de victimes
80. to intercept a message: intercepter un message
81. to monitor phones calls: surveiller les appels téléphoniques
82. extraordinary rendition: transfert illégal de détenus vers des prisons où ils peuvent être torturés
83. waterboarding: simulation de noyade
84. a bomb threat: une menace d'attentat à la bombe
85. a bomb scare: une alerte à la bombe
86. a bomb hoax: une fausse alerte à la bombe
87. security measures: mesures de sécurité
88. to tighten security: renforcer les mesures de sécurité
89. a vulnerable site: un site sensible
90. a hostage: un otage
91. to take/hold sby hostage: prendre/retenir qqn en otage
92. to be taken hostage: être pris en otage
93. to free, te release a hostage: libérer, relâcher un otage
94. to abduct sby, to kidnap sby: kidnapper, enlever qqn
95. an abduction, a kidnapping: un enlèvement, un kidnapping, un rapt
96. a hostage-taker, an abductor, a kidnapper, a captor: un ravisseur, un preneur d'otage
97. a ransom: une rançon
98. to negotiate: négocier
99. a curse, a plague, a scourge: un fléau
100. terrorism is here to stay: le terrorisme n'est pas près de disparaître